"Je veux vous dire que je ne vous décevrai pas"
Ca y est. Nicolas Sarkozy est élu Président avec 53% des voix au 2è tour, contre l'extraordinaire Ségolène Royal. Il y pensait parfois sans se raser, il grimpait, grimpait quand il était à l'Intérieur. Lui, les Français le veulent. Il a su séduire et dire ce qu'il fallait: "Avec moi, ça va être différent". Mais avec une différence de taille: on a envie de le croire. Il est convaincu. Il ne bonimente pas. "Avec lui, ça va être (enfin) différent". Même moi m'y laisse prendre. Son premier discours est beau, me donne le frisson: "Les pays pauvres, la planète, la démocratie...". Ca a beau être trop, je marche. Putain. Où est le coin de ma tête qui dit: "Non, mais attends ! Tu y crois une seconde ?". Ah, il est là...
N'empêche, son "Respectez Ségolène Royal" aux militants qui la huent me rassure. Ben oui ! Parce qu'il ne se lance pas dans ce que je craignais: la revanche et le fait de monter une France contre l'autre. Non, son côté agressif qui clive, c'était pour la campagne. Maintenant, il est Président. Ca n'a rien à voir. Il va devoir se calmer. Il semble le savoir.
Quelques jours après avoir lu ce fameux article du Monde qui relate la plainte de Sarkozy à ses collaborateurs: "Vous ne me dites jamais que vous m'aimez", je le vois comme un être humain un peu pathétique, et plus comme une bête dangereuse.
6 mai: je n'ai plus peur de Sarkozy.
Ca ne sera pas la France de droite qui mélange les vieux, les friqués, les frimeurs, les égoïstes, les ceux qui disent "Bougnoule", les réacs qui va nous foutre 5 ans d'arrogance dans la gueule.
